Chaozhou et le pont Guangji

Pont de Guangji - Chaozhou

L’un des attraits touristiques de Chaozhou (dans la province du Guangdong), est son pont Guangji. Il s’agit d’un vieux pont, de plus de mille ans, surplombant la rivière Han. Originellement un pont flottant constitué de plusieurs gros bateaux reliés entre eux, il a connu plusieurs améliorations successives, avec la construction peu à peu de piliers à partir des 2 rives, mais à repris aujourd’hui un aspect plus ancien, avec ses 18 pontons, et entre ses 2 sections, un pont flottant constitué de plusieurs bateaux attachés entre eux (24, si ma mémoire ne me joue pas de tours). Ces bateaux sont mis en place tous les jours de 9h à 17h, afin de permettre la traversée de la rivière (réservée aujourd’hui aux touristes), et sont rangés le soir afin de permettre le passage des bateaux qui naviguent sur le fleuve.

La légende raconte que la poète Han Yu fût un jour fort désappointé de ne pouvoir traverser le fleuve. Il fit donc appel à Han Xiangzi (apparemment, l’un des 8 immortels taoïstes, et apparenté à Han Yu) et un moine, Guangji, pour construire un pont. Non seulement devaient-ils construire un pont pour enjamber ce large fleuve, à 2 seulement, mais ils n’avaient aussi qu’une journée pour le faire.

Han Xiangzi monta sur la colline avoisinante, et à grâce à l’aide des dieux, transforma un troupeau de cochons en pierre, et tenta de les faire rouler jusqu’au fleuve, au pied de la colline. Malheureusement, ils dévalèrent la pente de l’autre côté, et furent inutilisable pour la construction du pont.

Guangji monta sur la colline en face, et grâce à l’aide des dieux, transforma un troupeau de moutons en pierre, qu’il fit dévaler, cette fois du bon côté, jusque dans le fleuve, formant la moitié du pont.

L’aube pointait à l’horizon, mais le pont n’était toujours pas fini. Le moine Guangji récupéra donc des feuilles de lotus, qu’il relia entre elles grâce à son bâton, transformé en corde pour l’occasion, ce qui permit à Han Yu de traverser. C’est ainsi que naquit le pont flottant, et qu’il gardât jusqu’à aujourd’hui le nom de « pont de Guangji ».

Le pont en lui-même n’est plus qu’une attraction pour les touristes de passage. Cependant, les berges du fleuve restent un lieu de vie apparemment bien apprécié des locaux, qui viennent par exemple y pêcher. Ainsi, on peut apercevoir tout plein de cannes à pêches alignées le long des balustrades, et leur propriétaire attendre tranquillement le son des grelots, qui signifie la présence d’une prise. Le soir, il parait que c’est alors au tour des cerfs-volants d’être de sortie.

Pont de Guangji - Chaozhou

Tout au long du fleuve, on peut admirer les murs de la ville, qui servent aussi de barrière anti-crue. En effet, lorsque le fleuve déborde, de grandes portes s’abaissent hermétiquement, protégeant la ville des eaux. Je n’ai cependant aucune idée de l’efficacité réelle de ce dispositif.

Chaozhou - Muraille et porte de la ville

Chaozhou

A l’intérieur de la ville, dans sa partie la plus ancienne, on peut voir des rangées de pailou alignés le long des rues. Il s’agit de portiques commémoratifs, érigés en l’honneur de personnes importantes. Apparemment, ici, il s’agit de tous les admis aux examens impériaux. Vu le nombre impressionnant de ces pailous, il semblerait que la ville ait été plutôt efficace dans ce domaine.

Et pour finir, voici une petite vue des bords du fleuve, plutôt paisibles sous la chaleur du midi (oui, Chaozhou étant située au sud de la Chine, il y fait encore 30°C en ce moment).

Chaozhou

4 thoughts on “Chaozhou et le pont Guangji

    • Merci pour le conseil, ça à l’air magnifique. J’y songerai la prochaine fois que je chercherai une destination de vacances !

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