Après la baie d’Ha-Long, nous avons passé deux jours à Hanoï, la capitale administrative du pays, où nous en avons profité pour visiter plusieurs hauts lieux de la ville.
Van Mieu – Temple de la littérature
Nous avons commencé par visiter le temple de la littérature, aussi appelé pagode des corbeaux par les français. Il s’agit d’un temple de Confucius, construit en 1070, et qui fut la première université du Vietnam.
Un festival de poésie avait lieu pendant que nous y étions, peut-être était-ce la raison des diverses décorations plutôt kitsches que nous avons pu y voir ? A moins que cela n’était dû au nouvel an (fête du Têt au Vietnam), qui venait de se passer ?
La structure du temple est assez classique, avec sa succession de cours/pavillons. Elle serait apparemment basée sur celui de Qufu, la ville natale de Confucius. On y trouve aussi de nombreuses stèles, en l’honneur des lauréats des examens royaux.
En Chine, on jette habituellement de l’argent dans les bassins. Apparemment, ici, c’est sur les toits.
Comme dans beaucoup de temples, on retrouve en vis à vis une tour de la cloche, et une tour du tambour.
Et pour finir, au milieu de la foule de touristes, on voit parfois les travailleurs du temple. J’ai été impressionnée, énormément de gens au Vietnam portent le fameux chapeau chinois, qui porte bien mal son nom. En effet, on ne le voit que très peu en Chine, alors qu’ici, on le voit partout, et pas que sur la tête de touristes !
Chua Tran Quoc – Pagode de la défense du pays
La pagode de la défense du pays est le plus vieux temple d’Hanoï, datant d’il y a 1400 ans. Elle est située sur un petit îlot, sur le lac de l’ouest (Ho Tay).
On peut y observer une grande pagode en briques rouges, avec pleins de bouddhas placés dans de petites niches, et tout autour, les tombes des anciens bonzes.
Bien sûr, on trouve aussi les habituels bâtiments de prière, avec bouddhas et autels prêts à s’écrouler sous les offrandes (je n’ai pas encore décidé si c’était parce que les Vietnamiens sont particulièrement fervents, où si c’était la proximité de la fête du Têt qui en était la cause), et devant ces bâtiments, de grands pots où bruler de l’encens.
Et dans un coin, on peut voir quelques nonnes, pas dérangés du tout par l’afflux massifs de fidèles et touristes.
Il y a une autre cour un peu plus au fond, plus calme, ombragée par un immense arbre.
On finit par ressortir du temple. L’entrée grouille de monde, entre les visiteurs, et les marchands ambulants d’encens, de fruits, ou de confiseries.
Mausolée d’Ho Chi Minh
Le lendemain, nous commençons la visite par le mausolée d’Ho Chi Minh. Que dire à ce sujet… C’est un gros bloc de pierre, posé au milieu d’une gigantesque place, entouré de drapeaux vietnamiens. Le tout est évidemment bien austère et imposant. Mais peut-être était-ce le ciel gris qui donnait cette impression ? Au moins, il y a là de la verdure, contrairement à la place Tiananmen en Chine.
Les règles pour aller payer hommage à la dépouille d’Ho Chi Minh sont strictes, très strictes. Pas de sac, pas d’appareil photo, pas de caméra, rien. En rang par deux, pas de bruit, rien. Les mains hors des poches, les bras non croisés. Attitude respectueuse obligée. De nombreux gardes parsèment le trajet, histoire de nous rapeller à l’ordre si nous dérogeons à ces règles. Tout ce qu’on peut faire, c’est avancer, pris dans le flux de la queue, et regarder. Ho Chi Minh est maigre, émacié (à cause des sacrifices effectués pour la révolution ?). On dirait une statue de cire. Et puis, après une longue queue et un très bref séjour dans le mausolée, nous revoilà dehors, sous le ciel du même gris que le mausolée.
Après cela, il est prévu d’aller visiter le musée d’Ho Chi Minh. Nous sommes cependant quelques irréductibles à saturer de dictateurs et cultes de leur personalité. Pour ma part, j’ai déclaré haut et fort que je ne souhaitais pas voir un n-ieme musée, rempli à ras bords de paneaux louant les hauts faits de telles personnes, et c’est ainsi que pendant que la majorité du groupe se dirigeait vers le musée, je suis partie, avec quelques autres, nous égarer dans les rues pleines de vie de Hanoï, pour finir par nous poser dans un café.
Palais présidentiel
Après cette petite pause, nous partons visiter le palais présidentiel. Il faut construit vers 1900, afin d’accueillir le gouverneur général d’Indochine.
A l’indépendance, Ho Chi Minh refusa d’habiter dans ce palais, qui ne servit plus alors qu’à recevoir des invités, et se fit contruire une petite maison sur pilotis, d’où il dirigeât le pays.
Chua Mot Cot – Pagode au pilier unique
Juste à la sortie du palais présidentiel, on peut visiter la pagode au pilier unique, construite il y a environ 1000 ans, avant d’être détruite par les français pendant la guerre d’Indochine, puis reconstruite.
Quartier des 36 rues
Après le déjeuner, nous nous attaquons au quartier des 36 rues. Il s’agit du coeur historique de la ville, l’ancien quartier des corporations. Chaque rue correspondait à un metier. Le quartier est ultra animé, il grouille de gens, de vendeurs, de motos et vélos électriques, etc. On est sens cesse plongé dans un immense brouhaha. On y trouve tout un bric à brac de boutiques, le tout dans des vieilles maisons, qu’elles soient de style asiatique, ou surtout colonial.
Au milieu de tout ce monde, on tombe parfois sur un temple, plus petit et plus intimiste que ceux que nous avions pu voir jusqu’à présent, et qui sont de véritables havres de paix au milieu de la cacophonie ambiante.
Lac Hoan Kiem
Le quartier des 36 rues est juste sur le bord du lac Hoan Kiem (le lac de l’épée restituée), le coeur de la ville. D’après la légende, l’empereur Le Loi, au début de sa lutte contre les chinois, aurait reçu d’un pêcheur une épée trouvée dans le lac. Dix ans plus tard, après avoir chassés les chinois hors du pays, et traversant ce lac, il est abordé par une tortue, lui réclamant de lui rendre l’épée, ce qu’il fit, et ce qui donna son nom au lac.
Sur ce lac, on peut y voir aujourd’hui le pont du soleil levant, ainsi que la pagode de la tortue.
Little Paris
Après s’être bien baladé dans les quartiers précédents, vient le tour de Little Paris. Il s’agit en fait du quartier autour de l’opéra de Hanoï, fortement inspiré de l’opéra Garnier à Paris.
Cathédrale Saint-Joseph
Et pour finir, nous sommes allés voir la cathédrale Saint-Joseph, où nous sommes arrivés pile pendant la messe, ce qui nous a permis d’aller jeter un rapide coup d’oeil à l’intérieur.
PS : à l’heure où se publiera ce billet, je serai à deux doigts de m’envoler loin de ma connexion internet. Je ne serai donc pas très présente, que ce soit pour ce billet ou le suivant. Ne vous inquiétez donc pas si vous ne voyez pas apparaître vos commentaires ou de réponses rapidement, je m’occuperai de tout cela à mon retour, dans une dizaine de jour (ou plus tôt si je trouve à me connecter). A bientôt !