Corée : à l’assaut de Hallasan

Hallasan

En tant qu’amoureuse des montagnes, je n’ai pas pu aller à Jeju sans gravir le mont Halla (Hallasan en Coréen), le volcan à l’origine de l’île. Haut de 1950 m, il s’agit du point culminant de la Corée. Sa dernière éruption date de 1007. Il est connu notamment pour ses longs tunnels de lave, que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de visiter cette fois-ci.

Le site a été classifié comme un parc naturel en 1970, une réserve de biosphère de l’UNESCO en 2002 et patrimoine mondiale en 2007. C’est dire la richesse du lieu. En effet, on y trouve une large variété de paysages, avec une flore locale très diversifiée. Malheureusement, je dois reconnaître être absolument inculte côté botanique, et incapable de distinguer un type d’arbre d’un autre.

Hallasan

Il existe plusieurs chemins de randonnée sur le mont Halla, mais seuls 2 permettent d’atteindre le sommet. C’est ainsi que par un beau matin d’été je décide d’emprunter le Seongpanak Trail. C’est tout bêtement celui qui commence le plus près de là ou je réside (il faut tout de même prendre le bus pendant un certain temps avant d’arriver à l’entrée du chemin). Et sachant qu’ils bloquent l’accès au sommet à partir d’une certaine heure, j’ai préféré ne pas prendre de risque.

De plus, on me promet une montée plutôt douce, ce qui n’est pas négligeable quand justement, on a légèrement négligé le sport dernièrement.

Hallasan

Comme promis, la balade commence par une sympathique petite promenade en forêt. Sentier parfaitement tracé, pente douce, températures encore fraîches, chemin ombragé, tout est là pour un parfait démarrage de la journée.

La signalétique est aussi parfaite. Régulièrement, nous avons des panneaux qui nous indiquent exactement où nous sommes ainsi que d’autres informations utiles tels que points d’eau et toilettes.

Hallasan

Puis j’arrive finalement à l’embranchement qui permet de faire un petit détour avant de reprendre la marche vers le sommet. Ce petit détour nous amène auprès de ce que les coréens appellent un « oreum », soit un l’un des volcans secondaires de Jeju. Et comme pour bon nombre d’anciens cratères, on y trouve un lac.

Hallasan

En le contournant et en continuant le sentier, j’arrive à un beau point de vue sur les montagnes avoisinantes. C’est l’occasion de faire une petite pause, et d’admirer le paysage.

Hallasan

Puis demi-tour et retour au sentier principal. Ça monte, ça monte, le sentier se fait plus inégal, la forêt plus clairsemée, les arbres plus bas. C’est ainsi que j’arrive au refuge, en travaux.

Occasionnellement, lors de la montée, nous pouvions voir un rail utilisé par les ouvriers du chantier afin de monter jusqu’au site, ainsi qu’entendre les hélicoptères en train d’apporter les matériaux de construction.

Le refuge est aussi l’occasion de faire une petite pause déjeuner. Il n’est pas encore tout à fait midi, mais les odeurs de nouilles instantanées (nous sommes en Asie après tout) parlent à mon estomac, surtout après l’énergie dépensée lors de la montée. C’est ainsi que je rejoins la horde de gens en train de manger, mon bol de nouilles à la main. C’est là que je me rend compte de la popularité du lieu. En effet, bien que j’ai croisé plusieurs personnes lors de la montée, cela reste différent de les voir tous réunis en ce lieu.

Après ce petit en-cas, il est temps de repartir. Le terrain devient plus rocailleux, mais compensé par les planches posées pour servir de sentier, bien qu’il soit parfois un peu inégal.

Hallasan Hallasan

Les nuages viennent nous titiller par moments, mais d’une manière générale, l’absence d’arbres nous permet maintenant d’avoir une vue superbe et dégagée.

Hallasan Hallasan

¨Puis vient finalement le moment tant attendu, l’arrivée au sommet, et le cratère qui se dévoile à nous.

Hallasan

Le lac est un peu desséché à cause du manque de pluie cet été là, mais cela n’empêche pas le paysage d’être impressionnant.

En tant que bonne chinoise qui se respecte, je me plie à la sacro-sainte tradition de la photo souvenir à côté de la roche inscrite du nom du lieu. Je pourrai dire et prouver que j’y étais !

Hallasan

La montée a été fatigante, c’est donc l’occasion d’une pause bien méritée.

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Puis vient le temps de la descente. Pour mettre un peu de variété, je choisis de cette fois l’autre chemin qui mène (ou en l’occurrence, qui part du sommet), le Gwaneumsa Trail.

Hallasan

Le chemin est plus raide, la vue bien plus dramatique.

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On retrouve à peu près la même succession de paysages, mais cette fois, en ordre inverse : plutôt sec et à ras vers le sommet, avant de voir les arbres grandir peu à peu, et se transformer en forêt lorsqu’on se rapproche de la vallée.

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On sent que ce chemin-ci est beaucoup moins emprunté que le précédent. Je ne croise que très peu de monde, le refuge est tout petit et sans personne pour s’en occuper. L’ambiance et du coup bien différente, plus solennelle.

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Là aussi, nous voyons encore les effets de la sécheresse cet été là. L’eau manque dans le lit des torrents. Un local, qui vient régulièrement faire la montée de Hallasan, m’a dit que ce n’était généralement pas le cas, et que le lac au sommet aussi était généralement plus rempli.

Hallasan

Lorsque j’arrive au bout du trajet, on sent que le jour prend fin. D’ailleurs, j’arriverai à la nuit tombée à mon hôtel. Il était temps de rentrer !

Hallasan

Malgré la fatigue, je suis heureuse d’avoir gravi cette montagne et d’avoir pu en admirer les beaux paysages. Et ça fait un pic de plus à ma collection de sommets asiatiques ! Par contre, j’aurai énormément souffert le lendemain.

6 thoughts on “Corée : à l’assaut de Hallasan

  1. L’endroit est magnifique je comprends que tu ais voulu y aller ! Je vois de plus en plus d’article sur la Corée et je dois dire que c’est un pays qui me tente vraiment maintenant 🙂

    • Je n’en connais que Jeju, et un peu Séoul, mais c’est vrai que c’est un pays très interessant, et j’aimerai énormément y retourner, afin d’en découvrir plus (et la nourriture est fantastique aussi, ce qui n’est pas pour me déplaire).

  2. Aaaaah tu m’étonnes, violente quand même cette ascension !
    Par contre, les paysages sont tout bonnement magnifiques, j’adore ce mélange de décors qui rend la rando encore plus intéressante.

    • Les paysages étaient tellement chouettes et le chemin pas trop difficile (pentes plutôt douces, chemin bien tracé), que je ne me suis pas rendue compte sur le coup de la longueur de la balade. Mais effectivement, je l’ai bien ressenti le lendemain !

      Par contre, pendant le trajet, j’ai beaucoup moins souffert que lors d’autres randonnées (il faut par exemple que je trouve le temps de parler sur ce blog de l’ascension de Yushan, le plus haut pic de Taiwan, ou j’ai vraiment souffert, mais où la vision du lever du soleil au sommet a fait oublier tous les mauvais côtés).

  3. Bonjour,

    Je pars à Jeju dans quinze jours.

    Est ce qu’objectivement l’ascension est difficile lorsque l’on a jamais fait de randonnée ou peut-on se risquer sans problème au sommet? Vous décrivez les pentes comme étant douces mais vous paraissez tout de même sportive.

    merci beaucoup pour l’aide,

    • Bonjour, et désolée pour la réponse tardive à ce sujet, j’ai été assez occupée ces derniers jours.

      Les pentes sont effectivement douces, les chemins larges. Je ne pense pas que ce soit une randonnée difficile, surtout si vous montez par là où je suis passée (Seongpanak Trail). Le chemin du retour était à mon avis un peu plus difficile.

      La seule véritable difficulté que j’y vois, est qu’il s’agit mine de rien d’une balade assez longue. Du coup, si vous n’avez jamais fait de randonnée, je conseillerai, outre une bonne paire de chaussure, de partir suffisamment tôt, afin d’avoir le temps de faire quelques pauses tout au long de la montée (et pourquoi pas, emmenez un jeu de carte avec vous pour celles-ci, si vous partez à plusieurs. Je suis très fan des pauses cartes en randonnée). N’oubliez pas de prendre de l’eau et quelques en-cas énergisants. Ne courrez pas après le temps, tant pis si vous n’arrivez pas au sommet, les paysages le long du chemin sont déjà très chouettes.

      Les marches qu’on trouve par moment (surtout vers le sommet, si mes souvenirs sont bons), peuvent parfois surprendre les occidentaux, mais c’est assez habituel en Asie. Contrôlez bien vos efforts et votre respiration, et cela devrait aller.

      Il ne me reste plus maintenant qu’à vous souhaiter un bon voyage, profitez-en bien, Jeju est un très bel endroit !

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