Expo : Gao Lei Solo Show

Gao Lei est un artiste chinois contemporain, né en 1980 à Changsha, en Chine. Gao, à travers son œuvre, cherche à nous sortir de notre routine et nous faire réfléchir sur les déséquilibres engendré par la croissance rapide de nos sociétés. Et sommes plongés en plein dans ces problèmes d’équilibres à peine passé le rideau qui marque l’entré de la galerie Arario, où a lieu cette exposition.

En effet, dès que nous franchissons le pas de la porte, nous sommes plongés dans sa première œuvre. Au milieu de la pièce, occupant tout l’espace, se trouvent deux panthères en équilibre sur des câbles, avec une barre de funambules dans leurs gueules. Elles sont bloquées là, les yeux fermés, en plein milieu de la pièce, ne sachant s’il faut avancer ou reculer. Elles sont prises entre deux cibles, situées à chaque extrémité de leurs câbles.

Dans les escaliers, se trouve une petite boîte, avec un trou, pour en observer l’intérieure. Dedans, donc, se trouve une photo de girafe, dont on ne peut apercevoir la tête, qui dépasse d’une fenêtre dans un mur. Ainsi, tandis que nous l’intérieur de la boîte, elle en observe l’extérieur. Entre ses pattes, attachées, se trouve une panthère encagée.

Nous retrouvons la même idée à l’étage, ou nous pouvons observer une grande sculpture d’une girafe, dont le corps est une grande boîte de forme triangulaire, et dont les quatre pattes sont aussi attachées à une cage. Cette fois, point de panthère, mais une grosse chaîne qui pend de son « ventre ». Sont-ce ses boyaux ?

Gao Lei - M-275 (sculpture d'art contemporain)

Sur deux murs entiers de la pièce, nous pouvons observer un immense quadrillage. Est-il là pour nous protéger derrière ses barreaux ? En s’approchant, nous observons néanmoins qu’il est fait à partir de scies. Est-il vraiment là pour  notre protection ? De plus, juste à l’entrée de cette espace, au-dessus des escaliers, se trouve une étrange composition, formée d’une bassine, d’un embout de lance de pompier et d’une seringue, comme si elle voulait injecter quelque chose dans cette espace clos, comme si elle venait nous injecter nous, l’observateur, comme un virus, un élément perturbateur face à cet ordonnancement si régulier.

Là, il est temps pour moi d’avouer que je trouve généralement l’art contemporain très hermétique aux non-initiés, ce qui est souvent dommage puisque la plupart des artistes ont une véritable réflexion derrière leurs œuvres. L’avantage de la galerie Arario, c’est que les galeristes sont absolument adorables, et prêts à passer du temps afin de discuter et débattre de ces installations avec nous. Ils nous donnent leurs interprétations, des pistes de réflexions, puis nous laissent déployer notre propre réflexion. A travers nos échanges, c’est toute une réflexion et discussion sur la place de la nature et de la société que nous développons, et l’équilibre (ou déséquilibre ?) à trouver entre les deux.

Pour les shanghaiens, n’hésitez donc pas à aller y faire un tour, et surtout, demander des informations et explications aux galeristes !

Gao Lei Solo Show
Arario Gallery
1-2, 320 Tianping Lu (au carrefour avec Hengshan Lu)
du 21 novembre 2014 au 8 février 2015

PS : merci à TT pour la photo où l’on me voit, de dos, en train de photographier la grille.

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