Lecture : Le jardin des brumes du soir / Tan Twan Eng

Couverture jardin des brumes du soir

Quatrième de couverture

Quelques années après la Seconde Guerre mondiale, la juge Teoh Yun Ling rend visite à l’ancien jardinier de l’empereur du Japon dans les montagnes de Malaisie. Elle vient honorer la promesse faite à sa sœur morte dans les camps japonais : créer un jardin à sa mémoire, le Jardin des brumes du soir. Tandis que l’insurrection communiste fait rage dans le pays, des liens se nouent entre ces deux êtres, le maître et l’élève, que la vie aurait dû irrémédiablement séparer. Roman de l’affrontement entre la barbarie et la civilisation, Le Jardin des brumes du soir est une véritable quête identitaire et poétique qui résiste au chaos de la guerre.

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Ce livre a été l’un de mes gros coup de cœur littéraires de l’année dernière (oui, même pour les livres, je suis en retard pour vous en parler ici…).

Au crépuscule de sa vie, la juge Teoh retourne dans les Cameron Highlands, où elle n’a pas mis les pieds depuis des années, pour finalement confronter son passé. C’est l’occasion de renouer avec de vieux amis, mais aussi ses démons passés. Au fur et à mesure de ses souvenirs, se mêlent trois périodes de sa vie, son présent, l’occupation japonaise lors de la seconde guerre mondiale où elle fût capturée et enfermé dans un camp japonais, et l’après guerre, lors de l’insurrection communiste, où, en mémoire de sa sœur défunte, Yun Ling devint apprentie d’un maître jardinier japonais, Arimoto, malgré sa haine farouche et sa rancœur tenace pour tout se qui touche au Japon.

Outre l’occasion de découvrir les magnifiques paysages, l’histoire tourmentée de la Malaisie et l’art des jardins japonais, ce roman est surtout un magnifique récit sur la mémoire et le pardon.

La plume de Tan Twan Eng, délicate comme un jardin japonais, arrive à cerner toute la complexité et l’ambiguïté des personnages et relation inter-culturel dans le melting pot malaisien, sans jamais simplifier ni dramatiser la situation. Tout est une question d’équilibre et de point de vue, comme dans l’art du shakkei.

Ce livre m’a complètement bluffé, et je ne peux que le recommander chaudement à tous.

2 thoughts on “Lecture : Le jardin des brumes du soir / Tan Twan Eng

  1. Merci pour cette nouvelle très belle idée de lecture, je vais de ce pas la rajouter sur ma liste de lectures à faire (maintenant j’ai une vraie liste d’idées de lecture que je complète au fil des idées glanées…). Ca met l’eau à la bouche !

    • De rien ! Mais attention, une liste de lecture à faire, c’est chouette, mais c’est traître. On se retrouve vite avec une liste faramineuse, à ne plus savoir où donner de la tête !
      J’ai calculé, vu mon rythme de lecture et la longueur actuelle de la liste, si je n’y rajoute rien, j’en aurai pour à peu près 6 ans pour la finir ! Et évidemment, je me connais, bien sûr que je ne vais pas arrêter d’y rajouter des livres.

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